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Rasbora Fansub   

Ask This Of Rikyu

Admin | Publié le 10.09.18 17:02 | 1321 Vues

Titre Original : Rikyû Ni Tazuneyo
Pays : Japon
Date de sortie : 7 décembre 2013
Réalisateur : Mitsutoshi Tanaka
Acteurs : Rei Dan, Akira Emoto, Seiji Fukushi
Genres : Historique, Drame
Durée :123 minutes

Synopsis

Sen no Rikyu, le fils d'un propriétaire d'une poissonnerie, étudia l'art du thé et eut un retentissement essentiel sur la cérémonie du thé au Japon. Grace à son élégance, Sen no Rikyu fut engagé par l'homme le plus puissant du Japon, Toyotomi Hideyoshi et devint un de ses conseillers les plus proches. Mais en raison des conflits, Toyotomi Hideyoshi obligea Sen no Rikyu à se faire seppuku...

Informations supplémentaires

Sen no Rikyû (千利休, 1522 – 21 avril 1591, aussi connu comme Sen Rikyû est considéré comme une figure historique ayant eu la plus profonde influence sur la cérémonie du Thé, (Cha no Yu, 茶の湯 littéralement « L’Eau chaude pour le Thé » ou appelé aussi chadô ou sadô, 茶道, littéralement « la voie du thé »), particulièrement la tradition du wabi-cha. Rikyû est connu sous de nombreux autres noms, mais par souci de commodité, on se rapportera à lui sous le nom Rikyû. Il est né à Sakai, la préfecture d’Ôsaka de nos jours. Son père possédait un entrepôt est s’appelait Tanaka Yôhei (田中与兵衛 – 田中與兵衞), et sa mère était Tomomi Tayuki (宝心妙樹). Son nom d’enfance était Yoshirô.


Il y a trois iemoto (sôke), ou « chef de maison » de la voie du thé japonaise qui sont directement de la descendance de Rikyû. Ils sont les Urasenke, Omotesenke et Mushanokôjisenke. Iemoto (家元; littéralement, « fondations de la famille ») est un terme japonais pour se rapporter au fondateur ou au directeur actuel d’une certaine école traditionnelle d’arts japonais. Il est utilisé de façon synonyme avec le mot sôke (宗家) quand il se rapporte à la famille ou la maison dont le iemoto est le chef et qu’il représente. Le mot iemoto est aussi utilisé pour décrire un système de génération familiale dans les arts traditionnels japonais comme la cérémonie du thé, les ikebana, le noh, la calligraphie, la danse japonaise traditionnelle, la musique japonaise traditionnelle, les arts japonais de l’appréciation de l’encens (kôdô), les arts du sencha japonais, et les arts martiaux. Shogi et Go avaient aussi l’habitude d’utiliser le système iemoto. Le système iemoto est caractérisé par une structure hiérarchique sous la suprême autorité du iemoto, qui a hérité des traditions secrètes de l’école du précédent iemoto.

Jeunesse de Rikyu

En tant que jeune homme, Rikyû a étudié le thé sous l’enseignement de Kitamuki Dochin, et reçut le nom de Sôeki du prêtre Dairin Soto du temple Nanshuji de Sakai. A l’âge de dix-neuf ans, il commença à étudier le thé sous la direction de Takeno Jôô (武野 紹鴎, 1502-1555), qui aussi associé au développement de l’esthétique wabi dans la cérémonie du thé. Rikyû suivit aussi un entraînement Zen au temple Daitoku-ji.

Dernières années De Rikyu

A l’âge de 58 ans, Rikyû devient un maître du thé pour Oda Nobunaga et, après la mort de Nobunaga, pour Toyotomi Hideyoshi. En 1585 à une assemblée du thé donné par Hideyoshi pour l’empereur Ogimachi et se tenant au Palace Impériale, l’empereur lui donna le nom bouddhiste profane Kôji. Ce qui était un terme honorifique pour une personne profane qui avait vécu comme un bouddhiste pieux et fidèle, et à partir de ce moment il fut connu comme Sen no Rikyû Kôji. Ce qui établit sa suprématie sur tous les dirigeants pratiquants de cérémonie du thé. Il était un serviteur important et cher à Hideyoshi, qui lui accorda un grand domaine en 1573, présida un grande et importante cérémonie du thé tenu par Hideyoshi au Kitano Tenman-gû en 1587. C’était durant ses dernières années que Rikyû commença à utiliser des salles de thé très petites et très rustiques, comme les salles du thé à deux tatami appelées Taian, qui peuvent être aperçues actuellement au temple Myokian à Yamazaki, en périphérie de Kyoto. Cette salle de thé a été déclarée trésor national. Il a aussi développé de nombreux instruments pour la cérémonie du thé, incluant des vases à fleurs, des boules à thé et des repose-couvercles en bambou, et utilisa aussi des objets de tous les jours pour la cérémonie du thé, souvent de nouvelle façon.

Il fut le pionnier dans l’utilisation des bols à thé Raku (Il a fait créer le style de poterie raku par Tanaka Chôjiro) et avait une préférence pour les objets simples, sobres (wabi) et rustiques du Japon, plutôt que les objets chinois très chers qui étaient à la mode à cette époque. Bien qu’il ne soit pas l’inventeur de la philosophie de wabi-sabi, qui trouve la beauté dans la simplicité, Rikyû est parmi ceux qui sont principalement responsables de l’avoir popularisée, et incorporée dans la cérémonie du thé. Il créa une nouvelle forme de cérémonie du thé en utilisant des instruments très simples et environnementaux, et formalisa cela ainsi que ses autres croyances et enseignements dans un école de cérémonie du thé appelée Senke-ryû (千家流 « La voie de la maison de Sen »). Deux de ses premiers disciples furent Nanbo Sôkei et Yamanoue Sôji, qui écrivit sur les enseignements de Rikyû.

Rikyû écrivait aussi des poèmes et pratiquais l’art des ikebana.

Mort de Rikyu

Bien que Rikyû a été l’un des plus proches confidents de Hideyoshi, à cause d’une différence d’opinion cruciale et d’autres raisons qui restent incertaines, Hideyoshi lui ordonna d’exécuter le suicide rituel, ce qu’il fit à Jurakudai, la résidence de Hideyoshi à Kyoto le 21 avril  1591, à l’âge de soixante dix ans. La relation  entre Rikyû et Hideyoshi était très complexe et vraisemblablement la cause de sa mort. Rikyû était bien plus que le maître du thé de Hideyoshi; il était aussi, souvent, son conseiller sur d’autres sujets. Rikyû maintenait son indépendance  et sa relation avec Hideyoshi était parfois orageuse. Lorsque  Rikyû refusa la requête de Hideyoshi de prendre sa fille comme concubine, les relations se dégradèrent au point de devenir irrécupérables. Finalement, Hideyoshi ordonna à Rikyû de se faire seppuku. Bien que les raisons ne soient pas vraiment connues, la tradition veut que Hideyoshi fut en colère lorsqu’en entrant par la porte de temple Daitoku-ji (une construction dont il était à l’origine) il vit qu’il marchait sous la statue de Rikyû. D’autres hypothèses circulent: il aurait fait preuve d’avidité dans le commerce des ustensiles de thé ou il aurait été dénoncé comme comploteur au taikô. Après la mort de Rikyû, il est dit que Hideyoshi se repentit et regretta la perte d’une telle importante personne.

Selon Okakura Kakuzo dans « le livre du Thé », le dernier acte de Rikyû fut de tenir une exquise cérémonie du thé. Après avoir servi tout les invités, il leur présenta chaque pièce du service à thé pour inspection, en compagnie d’un exquis kakemono, qu’Okakura décrit comme « une formidable écriture d’un ancien moine traitant de l’évanescence de toute chose ». Rikyû présenta à chacun de ses invités un élément de service à thé comme souvenir à l’exception des bols qu’il brisa, marmonnant que « jamais plus cette coupe, polluée par les lèvres de l’infortune, doit être utilisé par un homme ». Alors que les invités le quittaient, un seul resta pour lui servir de témoin de sa mort. Les derniers mots de Rikyû, qu’il écrivit comme un autre poème mortuaire, furent adressés au tantô avec lequel il prit sa propre vie :

Bienvenue à toi,
O épée d’éternité!
A travers Bouddha
Et à travers Daruma de la même manière
Tu as fendu ton chemin.
La tombe de Rikyû se trouve au temple Jukoin dans l’enceinte de Daitokuji à Kyoto. Son nom bouddhiste posthume  est Fushin’an Rikyû Soeki Kôji. Une commémoration pour Rikyû est observée annuellement par de nombreuses écoles de cérémonie du thé. La commémoration de l’école Urasenke se tient chaque année le 28 mars.

Fondements

Selon Rikyû il y a quatre qualités fondamentales qui doivent être illustrées dans une cérémonie du thé:

   Harmonie
   Respect
   Pureté
   Tranquillité

Ce sont les même qualités que les pratiquants de cérémonie du thé font tout leur possible pour intégrer dans leur vie de tous les jours. Rikyû enseignait de nombreuses choses à propos de la cérémonie du thé. Deux de ses paroles les plus connues sont :

Bien que de nombreuses personnes boivent du thé,
Si tu ne connais pas la voie du thé,
c’est le thé qui te boira.et

La voie du thé n’est rien que cela:
tout d’abord tu fais bouillir de l’eau,
ensuite tu fais le thé, et tu le bois.
La plupart des comportement prescrits utilisés dans les cérémonies du thé japonaises contemporaines ont été introduites par Rikyû. Certaines de ses contributions incluent :

   - Une maison du thé qui peut contenir cinq personnes,
   - Une petite salle séparée où les ustensiles à thé sont lavés,
   - Deux entrées, une pour l’hôte, et une pour les invités
   - Une porte d’entrée suffisamment basse pour obliger les invités à se courber pour entrer, les rendant humble en préparation de la cérémonie

Bien que la cérémonie du thé de Rikyû est étroitement associée au bouddhisme Zen, trois des sept disciples de Rikyû étaient de confession catholique. Le sens de l’esthétisme de Rikyû influença aussi le design. Il popularisa l’utilisation de petite lanternes en pierre comme ornement de jardin. Il créa aussi de nouveau ustensiles pour servir le thé. Plutôt que les baser sur la forme chinoise d’origine qui était utilisée précédemment, les design de Rikyû étaient des merveilles de simplicité et contenaient typiquement des irrégularités asymétriques qui leur donnaient une qualité naturelle.

Juste avant sa mort, Rikyû réunit sa famille et ses disciples. Il composa alors son poème mortuaire.

Je lève l’épée.
Cette épée qui est la mienne;
Depuis longtemps en ma possession.
Le temps est enfin venu.
Vers le ciel je la lance !Filmographie

- Sen no Rikyû (Mort d’un Maître de Thé) de Kumai Kei, avec Mifune Toshirô, 1989.
- Rikyû de Teshigahara Hiroshi, , 1989.
- Rikyū ni tazuneyo (Ask this of Rikyu) de Mitsutoshi Tanaka , 2013.

Bibliographie

- Inoue Yasushi, Le Maître de Thé, 1991 (roman), Stock , ISBN 2-234-04922-9 en fait l’un des personnages principaux de son roman: le héros, le moine Honkakubô, disciple de  Rikyû, y tente de percer les secrets du suicide son maître.
- Sen no Rikyu, de Bertrand Petit (Auteur), Keiko Yokoyama (Auteur), Poèmes du thé, Alternatives (26 mai 2005), Collection : Pollen (ISBN ISBN-10: 2862274542 ISBN-13: 978-2862274546)
- Kenichi Yamamoto, Le secret du maître de thé, bibliothèque étrangère, Mercure de France (ISBN 978-2-7152-3260-0).


À propos de l'auteur